Terre de rêves

Les esprits du lieu

Ces dernières années, j’ai beaucoup évolué dans ma relation à la spiritualité et au monde des « esprits » je pourrais dire.

Ayant une formation scientifique, j’ai très tôt rejeté tout ce qui avait trait à la religion et à la spiritualité que j’assimilais ensemble. Mais petit à petit, j’ai évolué et me suis ouvert à ce monde qui m’était inconnu.

J’ai d’abord compris que la religion était une histoire d’hommes et qu’elle s’était attribuée par des jeux politiques le contrôle sur les consciences de la spiritualité.

La méditation Vipassana m’a beaucoup aidé. Durant les stages de 10 jours sans parlé que j’ai fait à plusieurs reprises, j’ai pu atteindre des états de paix intérieurs et de clairvoyance que j’avais rarement voire jamais atteint dans ma vie.

C’était nouveau pour moi de ressentir ainsi cette paix, cette amour et cette joie profondes sans que celles-ci soient conditionnées à des éléments ou des situations extérieurs.

J’étais étonné de voir qu’après un stage de méditation, je restais dans cet état pendant un certain temps et que progressivement mon anxiété, mon stress, mes ressentiments vis-à-vis de différentes choses ou personnes revenaient. Je comprenais bien que ces états au final m’appartenaient comme toutes mes réactions mais sans en comprendre complètement le fonctionnement.

Des rencontres dans mon entourage et des échanges m’ont fait grandir et évoluer. Je partais de loin et tout m’intéressait tant qu’on ne se référait pas à un enseignement religieux pour lequel je restais hermétique.

Voici des éléments de réfléxion qui m’ont marqué et inspiré ces dernières années :

Comprendre l’histoire de Bouda ou plutôt de Siddhartha Gautama qui s’est exercé pendant de nombreuses années à la pratique de la méditation et de la simplicité et qui a enseigné ensuite durant le reste de sa vie les bienfaits de la méditation dans les territoires où il vivait. Malheureusement son enseignement s’est affaibli au fil des ans après sa mort et s’est quasiment perdu. Plutôt que de suivre les enseignements de cet homme éveillé et de méditer chaque jour, les habitants de ces contrées ont préféré le déifier en lui construisant des temples et des statuts et en l’adorant. Tout comme il est plus facile maintenant pour un chrétien d’avoir des images de Jésus, des bougies avec des croix et de chanter des louanges plutôt que de mettre ses pas dans ceux de Jésus et de vivre simplement en marchant, en jeûnant, en méditant et en fraternisant avec les personnes qui l’entourent.

D’entendre que des tribus « primitives » comme les aborigènes d’Australie ont la capacité de dialoguer à distance en télépathie.

D’entendre une amie me raconter comment elle arrive à dialoguer avec les âmes et comment elle arrive à les faire « passer » quand elles restent bloquées dans notre monde.

D’entendre des personnes qui réussissent à « interroger » un corps pour faire des soins et qui peuvent même faire cela à distance.

D’entendre des personnes ayant réussi à atteindre un éveil spirituel, c’est-à-dire ayant une paix et une joie intérieures qui restent permanentes et qui arrivent à les partager avec leur entourage.

De lire un ouvrage parlant des esprits de la nature et écrit par une des fondatrices de la communauté Findhorn en Écosse puis de lire le livre Le jardin de Perelandra de Machaelle Small Wright dans lequel elle évoque sa relation permanente avec les esprits de son jardin et de ses plantes.

Et enfin, réussir à communiquer moi-même avec mes guides et des « êtres spirituels » qui m’entourent. Réussir est un grand mot car je crois que c’est le travail de toute une vie mais je pourrais dire commencer à communiquer avec eux, avec un ancêtre, avec des proches disparus, avec des arbres, etc.

Aller de surprise en surprise et comprendre un peu mieux chaque jour, cette reliance commune entre tous les êtres vivants.

Comment on communique ?

En posant des questions précises si possible dont la réponse sera soit oui soit non soit autre/peut-être/presque. Il y a de nombreux outils pour cela comme la kinésiothérapie, le pendule, les baguettes coudées, etc. Au début, c’est un peu compliqué mais progressivement avec la pratique, on arrive à entendre des réponses de plus plus précises et à poser les bonnes questions plus rapidement.

Il y a plein d’autres moyens utilisés sur terre pour interroger les esprits, interroger ses guides.

Pour nous occidentaux, ça semble être quelque chose d’incroyable mais en fait, depuis la nuit des temps, les hommes et les femmes ont toujours communiqué avec les esprits. C’est d’ailleurs encore le cas de tous les peuples qui sont restés connecter avec leur environnement naturel. Cela serait aussi probablement notre cas si tous les druides et toutes les femmes et tous les hommes qui communiquaient avec les êtres de la nature n’avaient pas été tués.

Sur le lieu, concrêtement cela signifie quoi ?

Aujourd’hui, c’est une évidence pour moi que nous sommes tous reliés et que nous avons chacun et chacune des capacités paranormales que nous ne soupçonnons pas. Ayant cette connaissance ou du moins les prémices, j’ai envie de coconstruire ce lieu avec l’aide des esprits du lieu, des esprits des plantes et des arbres. Un espace sera d’ailleurs dédié aux esprits du lieu dans le fond du terrain.

Un esprit c’est quoi exactement ?

Les esprits sont des « êtres » sensibles qui nous entourent, des intelligences créatrices qui nous aident dans tout ce que nous faisons et entreprenons. Ce sont les petites voix que l’on entend quand on est reposé, qui nous apportent des réponses comme par enchantement ou qui nous poussent à accomplir des choses qui nous échappent et auxquelles nous n’aurions pas pensé comme cela de prime abord comme par exemple appeler quelqu’un qui est justement en train de penser à nous, de prendre ce chemin plutôt qu’un autre, etc.

Lorsqu’on est dans la quiétude, on peut entendre ces voix. Lorsqu’on en sort et qu’on va dans un état émotionnel, ces voix deviennent alors de plus en plus inaudibles et faibles car elles sont étouffées par le flot de pensée continu et redondant généré par notre ego.